Interview de Laura Valette, athlète herblinoise

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Ce mois-ci, place à une sportive locale, puisque c’est l’athlète herblinoise Laura Valette qui a accepté de répondre à nos questions.


Laura Valette est une spécialiste du 100 mètres haies et a participé à beaucoup de compétitions internationales que ce soit dans les catégories « Espoir » ou « Senior ». Elle a en effet réussi à se qualifier pour les championnats du monde de Doha en 2019 ou en encore pour les derniers jeux olympiques de Tokyo en 2021. Elle vise maintenant une qualification pour les championnats d’Europe qui auront lieu en août prochain à Munich.

Comment as-tu commencé l’athlétisme ?

 

J’ai commencé l’athlétisme à l’âge de 5-6 ans. J’ai commencé par tester plusieurs épreuves comme du demi-fond ou du cross pour voir ce qui me plaisait.  Je me suis mise aux haies vers 15-16 ans.

 

Pourquoi avoir choisi les haies ?

 

Je trouvais ça cool de devoir courir vite mais qu’il y ait aussi des obstacles, je trouvais ça sympa et un peu fou.

 

À quand remonte ta première compétition internationale ?

 

Il n’y a pas de compétition internationale avant 17 ans donc c’est à ce moment-là que j’ai intégré l’équipe de France.

 

Comment as-tu abordé ta première compétition internationale ?

 

Ma première compétition internationale c’était le festival olympique de la jeunesse aux Pays-Bas. J’étais hyper contente, je représentais la France, j’avais le maillot de l’équipe de France c’était hyper cool. J’étais jeune et un peu insouciante, j’avais juste envie de montrer que je pouvais être la plus rapide.

 

Abordes-tu différemment une compétition et un meeting étant donné que les adversaires peuvent être les mêmes ?

 

Il y a forcément une différence entre les deux puisque comme il y a des meetings presque tous les week-ends, tu as donc un peu le droit de te « louper » un jour puisque tu peux te rattraper la semaine suivante. Les championnats amènent plus de pression car c’est ici qu’on représente la France, c’est ici qu’il y a des titres à aller chercher. On s’entraîne toujours pour les championnats. C’est lors d’un championnat que notre statut peut changer selon les résultats qu’on peut y faire. C’est ici aussi que les contrats peuvent changer. Les meetings préparent les championnats, mais ce qui compte vraiment ce sont les championnats.  Il y a moins de pression sur des meetings.

 

Ton expérience des compétitions internationales « Espoir » t’a-t-elle aidée lors de ton arrivée chez les pros ?

 

Oui ça aide, on sait déjà comment ça se passe. Aller prendre l’avion avec tout le collectif de l’équipe de France, recevoir les dotations, savoir comment gérer les chambres d’appel, être à l’étranger loin de tout ce qu’on connaît, tout ça s’apprend et quand on l’a vécu chez les jeunes ça aide beaucoup. L’organisation n’est pas très différente entre les jeunes et les élites, quand on est jeune on est plus couvé alors que chez les élites on se débrouille tout seul.

 

Quelle était ta première compétition internationale chez les élites ?

 

Le premier championnat que j’ai fait c’était le championnat d’Europe à Berlin en 2018. Le premier meeting international que j’ai fait c’était lui en 2016 au Stade de France

Crédit photo : Stadion

Dans quel pays préfères-tu courir ?

 

En France bien sûr car il y a plus de monde qu’on connaît. À part la France je dirais que le Japon c’est vraiment bien car les gens sont très accueillants, ils aiment beaucoup l’athlétisme donc il y a toujours beaucoup de spectateurs. Pour ce qui est de l’Europe, j’ai un très bon souvenir de Berlin, les gens là-bas aiment beaucoup l’athlétisme et surtout le lancer de javelot, il y avait beaucoup de monde au meeting.

 

As-tu déjà pris part à des entraînements ou des stages dans un autre pays ou avec des athlètes étrangers ?

 

Quand je me suis entraînée avec des athlètes étrangers c’était toujours à Nantes. On fait par contre beaucoup de stages dans d’autres pays avec l’équipe de France. Il n’y a pas longtemps, j’étais en stage pendant 3 semaines aux États-Unis et pendant ce stage on a eu l’occasion de voir les stars mondiales qui s’entraînent. On partage juste le même stage mais pas les séances d’entraînement. Ça ne se fait pas trop de se mélanger.

 

Peux-tu nous parler de ton expérience aux jeux olympiques de Tokyo en 2021 ?

 

Je me suis blessée une semaine avant de partir, donc j’ai passé tous mes JO avec cette blessure mais ça reste une bonne expérience. On voit vraiment tous les sportifs, c’est enrichissant. Pour moi ça ne s’est pas très bien passé donc je n’en garde pas un grand souvenir mais c’était important d’y être malgré tout pour voir ce que c’est. C’était important d’avoir cette expérience avant de faire ceux de Paris en 2024.

 

 

Quel est ton meilleur souvenir lors d’une compétition européenne ?

 

Je pense que ce sont les championnats d’Europe à Berlin en 2018. Ce n’était pas très loin donc ma famille avait fait le déplacement. J’avais passé un tour, j’étais allée en demi-finale alors que j’avais 21 ans. Il y avait une bonne ambiance au sein de l’équipe de France en plus. C’est un bon souvenir sportif et personnel.

 

Quel est ton meilleur souvenir lors d’un meeting ?

 

L’année dernière j’ai réalisé mon record personnel à Genève. Les conditions étaient vraiment parfaites. J’étais partie là-bas avec mes parents et sans mon entraîneur. Ce sont des émotions qui sont très fortes à vivre car on travail toute l’année pour être fort à ce moment-là. De pouvoir vivre ces émotions avec ses parents c’est encore mieux que de les vivre toute seule.

 

Quels sont tes objectifs pour la saison outdoor ?

 

Le premier objectif c’est de se qualifier pour le championnat d’Europe de Munich et ensuite de passer les tours. Si j’arrive à courir au niveau de mon record l’objectif serait d’aller chercher une place en finale mais bon il y a encore plein d’étapes à passer avant tout ça. Je dois d’abord faire les minimas pour me qualifier. L’équipe de France aime bien mettre des minimas un peu durs donc il va falloir courir vite.