Le volontariat d’Eurielle en Allemagne : gagner en maturité grâce au CES

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Avant de commencer son Master pour devenir professeure des écoles, Eurielle souhaitait prendre une pause dans ses études. Elle est donc partie en volontariat en Allemagne grâce au Corps Européen de Solidarité (CES). Depuis septembre 2021, elle travaille dans une école à Breme, au nord-est du pays. Elle nous raconte son parcours en tant que jeune volontaire.

 Eurielle, peux-tu nous raconter ton voyage et pourquoi tu as choisi cette mission ?

Je fais un CES d’un an à Breme qui a commencé en septembre et qui se termine cet été ! Je voulais prendre une année de pause entre ma licence et mon master pour pouvoir prendre mon temps et profiter d’une expérience à l’étranger. C’était le bon moment pour moi, d’autant plus que je souhaite devenir professeure des écoles, c’est pour ça que les missions dans les écoles et en lien avec l’éducation proposées en CES m’intéressaient particulièrement.

           

Peux-tu nous présenter ta structure ? Quelle mission effectues-tu ?

Je travaille au sein d’une école qui accueille une centaine d’enfants handicapés de 3 à 19 ans répartis en classes de dix environ. C’est une école qui suit la pédagogie Steiner donc dès leurs 6 ans les enfants sont amenés à participer à des activités comme du jardinage, de la cuisine ou même de la menuiserie. Les enfants sont très bien encadrés et en même temps on les encourage à être autonomes.

Dans l’école, ma mission consiste principalement à encadrer les enfants et aider à l’organisation des activités, je m’occupe du jardin par exemple.

 

D’ t’est venue cette idée de partir à l’étranger ? Comment as-tu eu connaissance de la Maison de l’Europe à Nantes ?

Je suis partie car je ressentais le besoin de prendre une pause et de profiter d’un peu de temps avant de commencer mon Master. Je savais qu’il me restait 2 ans avant d’être diplômée et me lancer dans mon projet de devenir professeure des écoles, à seulement 23 ou 24 ans. Je trouvais ça un peu tôt pour rentrer dans la vie active et j’avais envie de voir autre chose à l’occasion d’une année sabbatique : voyager, rencontrer de nouvelles personnes, devenir plus mature…

J’ai aussi voulu partir à l’étranger en volontariat pour améliorer mon anglais. J’ai également fait des progrès en allemand puisque c’est la langue qu’on parle à l’école mais sinon je me suis plutôt concentrée sur l’anglais, en parlant avec les autres volontaires européens par exemple, parce que c’est pour ça que je partais au départ. C’est l’avantage d’être partie en Allemagne : je peux progresser dans les deux langues !

 

J’ai connu la Maison de l’Europe et j’ai pu prendre connaissance des offres de mobilité grâce à des réunions en ligne qui ont été organisées par mon université. Chaque semaine, on nous présentait une nouvelle façon de partir à l’étranger et c’est là que j’ai commencé à envisager le CES. 

 

Comment as-tu trouvé l’accompagnement de la Maison de l’Europe ?

J’ai trouvé l’accompagnement très efficace. Je ne me suis jamais retrouvée seule ou sans réponse. Je me souviens notamment avoir eu pas mal de questions à propos de mon inscription en Master et sur les démarches pour faire une année de césure. J’ai eu l’accompagnement adapté à ce sujet. Mon tuteur, Bastien, a toujours été réactif et à l’écoute ! Ce qui est bien avec le CES, c’est qu’on est bien encadré, à la fois par l’organisme de départ et d’accueil.

 

Qu’as-tu découvert du pays depuis que tu es arrivée ?

Au niveau des voyages, j’ai pu visiter différentes villes allemandes comme Berlin ou Halle. De plus, comme l’Allemagne est située en plein milieu de l’Europe, il est assez facile de voyager dans d’autres pays : je suis par exemple partie à Cracovie en Pologne avec des amis, mais aussi à Amsterdam aux Pays-Bas !

Sinon, au quotidien, il est très simple de rencontrer des gens, notamment parce que les volontaires encadrés par la même organisation coordinatrice logent ensemble à Breme :  nous sommes une quinzaine, répartis en colocations de cinq. Je vis donc avec d’autres jeunes qui viennent de partout : Grèce, Macédoine, Russie, Espagne, Hongrie ; Turquie… toutes les nationalités sont mélangées !

 

C’est un super moyen de se rencontrer, se conseiller, partager nos cultures… Je suis par exemple devenue très amie avec mon colocataire espagnol qui travaille dans la même structure que moi. Nous avons aussi organisé des cours de langues entre nous pour apprendre le Français et l’Espagnol à nos autres colocataires ! Ce mélange des cultures est vraiment enrichissant et c’est super de pouvoir rencontrer d’autres jeunes volontaires aussi facilement.

 

Raconte-nous un souvenir !

Pour mon séjour à Berlin, il y a quelques semaines, je suis partie en couchsurfing, ce qui permet de rencontrer des locaux qui nous hébergent pour la nuit. J’ai rencontré une Allemande qui m’a très gentiment accueillie et avec qui je me suis bien entendue.

 Le dernier soir on est sorties toutes les deux : elle m’a fait découvrir les meilleurs spots de Berlin et on a fini la soirée devant le coucher de soleil en buvant des bières. C’est un des très bons souvenirs que je garde de cette année en Allemagne !

 

Que peux-tu dire de l’Europe à la lumière de cette expérience ?

Avant de venir ici, je n’avais jamais vraiment été en contact avec des personnes qui viennent d’un autre pays. Cette expérience m’a permis de voir l’importance de l’anglais, de découvrir d’autres cultures, grâce à mes amis turcs, hongrois, espagnols… C’est vrai que ça me donne envie de découvrir des endroits en Europe que je ne connaissais pas plus que ça.

Par exemple, j’ai une amie qui vient de Slovénie et le fait d’échanger avec elle m’a fait connaitre une nouvelle culture très intéressante et dont on entend pourtant peu parler.  Ça m’a donné envie de découvrir cette région par moi-même, je vais justement dans les Balkans cet été pour rendre visite à des amis !

 

Un petit mot pour les jeunes qui voudraient partir en Europe ?

C’est une expérience que je recommande totalement ! Avant les réunions d’information auxquelles j’ai assisté, je n’avais jamais entendu parler du Corps Européen de Solidarité alors que c’est vraiment une opportunité à saisir selon moi. Cela permet de se sentir utile au quotidien, de faire plein de rencontres, tout en vivant à l’étranger. C’est génial de pouvoir faire ça sans avoir besoin de dépenser quoique ce soit, puisque tout est financé par la Commission Européenne. Même si ça peut paraitre stressant ou effrayant de partir seul à l’étranger comme ça, je dirais de ne pas hésiter si l’occasion se présente à vous !