14 événements qui feront 2025, en Europe.

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En janvier,

1.      Schengen : L’Union européenne célèbre une avancée historique : la Roumanie et la Bulgarie ont officiellement intégré l’espace Schengen le 1ᵉʳ janvier 2025, après plus de dix ans d’attente. Cette adhésion, tant attendue par leurs citoyens, élimine les contrôles aux frontières intérieures et ouvre la voie à une libre circulation dans 29 pays européens. Ce développement représente un tournant stratégique pour ces deux nations et une étape majeure pour l’Europe, qui renforce son unité et ses ambitions.

 

2.      Après la Hongrie, qui a assumé cette fonction de juillet à décembre 2024, c’est désormais la Pologne qui assure la présidence tournante de l’institution depuis le 1er janvier et jusqu’au 30 juin 2025. Lorsqu’un Etat assure la présidence du Conseil :

Il est chargé d’organiser et de présider l’ensemble des réunions du Conseil de l’UE. Par exemple, c’est son ministre de l’environnement qui préside le Conseil de l’Environnement ; tandis que son ministre de l’agriculture préside le Conseil de l’Agriculture. Seule exception, le Conseil des Affaires étrangères est présidé par le haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, actuellement l’Estonienne Kaja Kallas.

Il élabore des compromis susceptibles de résoudre les problèmes politiques entre les gouvernements des 27 Etats membres ; ou entre ces gouvernements et le Parlement européen.

La présidence tournante a également pour but de favoriser l’implication dans les affaires européennes de tous les pays de l’Union, et d’ainsi renforcer le sentiment d’appartenance des populations à l’UE à travers des événements menés sur le terrain.

 

3.      C’est une première en Europe : l’Albanie a acté, le 22 décembre, l’interdiction du réseau social chinois dès le début de l’année, et ce pour au moins un an. Cela fait suite à la mort d’un élève de 14 ans à Tirana, en novembre, lors d’une rixe causée par un conflit né en ligne. TikTok est également dans le viseur de la Cour suprême des Etats-Unis et de l’Union Européenne. 

 

 

En février

4.      Le 23 février : des élections législatives anticipées en Allemagne

Après avoir perdu la confiance des députés le 16 décembre, le chancelier allemand Olaf Scholz doit repartir en campagne. Le scrutin s’annonce difficile pour son camp, le Parti social-démocrate (SPD), devancé à ce jour dans les sondages par les démocrates-chrétiens (CDU/CSU) et par le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD). 

 

En mars,

5.      Après l’annulation surprise en novembre dernier du scrutin présidentiel à cause de soupçons d’ingérence russe via TikTok, une nouvelle élection doit être organisée. Quatre mouvements pro-européens présenteront un candidat face au nationaliste Calin Georgescu, arrivé en tête du premier tour annulé. Cette percée d’un candidat critique de l’UE, de l’Otan et de toute aide militaire à l’Ukraine avait provoqué un séisme politique dans le pays. 

 

En avril,

6.      Le 2 avril : une taxe de 12 euros exigée pour entrer au Royaume-Uni

Neuf ans après le Brexit, les voyageurs de l’UE devront désormais s’acquitter d’un visa (Nouvelle fenêtre) pour entrer au Royaume-Uni. Payant (10 livres, soit environ 12 euros), il sera valable pour plusieurs séjours de six mois maximum, sur une période de deux ans. 

 

En mai,

7.      Le 9 mai : les 75 ans de la déclaration Shuman.
Cette déclaration a été prononcée par Robert Schuman, ministre des Affaires étrangères français, le 9 mai 1950. Il y propose la création d’une Communauté européenne du charbon et de l’acier, dont les pays membres mettraient en commun leur production de charbon et d’acier. La CECA (membres fondateurs : France, Allemagne de l’Ouest, Italie, Pays-Bas, Belgique et Luxembourg) est la première des institutions supranationales européennes qui donneront naissance à ce qu’on appelle aujourd’hui «l’Union européenne». Pour la Maison de l’Europe à Nantes, c’est le mois de La Fête de l’Europe avec des activités proposées par une quarantaine d’associations à vocation européenne en Loire Atlantique.

 

8.      Les prochaines élections présidentielles de mai en Pologne s’annoncent également comme un référendum pour ou contre le gouvernement dirigé par Donald Tusk, au pouvoir depuis décembre 2023, qui réunit des partis de gauche et de centre-droit. Si le Premier ministre (Plateforme civique) exerce une influence considérable sur la gouvernance quotidienne, le président joue toujours un rôle crucial. Le président actuel, Andrzej Duda, du parti d’opposition Droit et Justice (PiS), qui a occupé ce poste pendant huit ans avant le retour de M. Tusk, a utilisé son droit de veto pour bloquer de nombreuses politiques du gouvernement.
La course à la présidence est désormais une épreuve de force entre les candidats des deux principaux partis : Rafał Trzaskowski, le maire de Varsovie pour la Plateforme civique (PO), et Karol Nawrocki, un historien, qui représentera le PiS. Bien que la course soit serrée, les sondages d’opinion suggèrent que la Plate-forme civique pourrait sortir victorieuse.

 

En juin,

9.      L’anniversaire de l’hymne européen : l’Hymne à la joie.

C’est en juin 1985, les chefs d’État ou de gouvernement ont choisi pour la Communauté européenne le même hymne que celui adopté en 1972 par le Conseil de l’Europe : Le prélude de « L’Ode à la joie » de Beethoven.

 

En juillet,

10.  Le 1er juillet, la Présidence Danoise de l’UE.
La présidence danoise du Conseil de l’Union européenne en 2025 est la huitième présidence tournante du Conseil de l’UE assurée par le Danemark. Le Danemark succède à la Pologne au siège de la présidence le 1er juillet 2025. La présidence suivante sera assurée par la Chypre à partir du 1er janvier 2026.

 

11.  Le 2 juillet : l’Euro de football féminin démarre. Le coup d’envoi de ce championnat d’Europe, organisé en Suisse, marquera le début d’un riche semestre pour les sports collectifs féminins.

 

 

En septembre,

12.  Le 8 septembre, la Norvège organisera des élections législatives qui détermineront la composition de son parlement, le Storting (169 sièges), et indiqueront qui pourrait devenir le prochain premier ministre. Jonas Gahr Støre, chef du parti travailliste de centre gauche, occupe actuellement ce poste. Comme dans toute l’Europe, les derniers sondages suggèrent un glissement vers les partis de droite. Le Parti du progrès, d’extrême droite, devrait arriver en tête – sa part de 10 % des voix en 2021 devrait doubler d’ici à 2025. Le Parti conservateur de centre-droit, dirigé par l’ancien Premier ministre Erna Solberg, le talonne de près. Le virage à droite de l’UE atteindra-t-il la Norvège ?

 

 

En octobre,

13.  En République tchèque, les élections législatives auront lieu en octobre. Les derniers sondages donnent à l’ANO en tête (ce parti siège avec le groupe d’extrême droite Les Patriotes, au Parlement européen). Mené par le populiste Andrej Babiš, l’ANO dipose à ce stade de 34,5 % des intentions de vote, loin devant le Parti démocratique civique (ODS) qui siège dans le groupe ECR au Parlement européen mené par le Premier ministre conservateur Petr Fiala, qui est crédité de 13,7 % des voix, suivi par le parti de centre-droit STAN (PPE) avec 11 %. La victoire de M. Babis renforcerait l’axe europhobe de droite en Europe centrale, qui comprend le Hongrois Victor Orban et le Slovaque Robert Fico. L’ancien Premier ministre tchèque et milliardaire a été surnommé le « Trump tchèque ». Anti-élites et anti-migrants, il est également opposé à une plus grande intégration de l’Union européenne et fait preuve de complaisance à l’égard de la Russie. Beaucoup craignent des attaques contre la démocratie en Tchéquie s’il revient au pouvoir.

 

14.  La Géorgie organisera aussi des élections en octobre, un an après les élections législatives contestées remportées par le parti Rêve géorgien, largement accusé d’être pro-russe. Le pays est le théâtre d’une lutte d’influence entre la Russie et l’Occident, alors que les troupes russes occupent 20 % du territoire géorgien depuis 2008. La décision du nouveau gouvernement, le 28 novembre, de reporter le processus d’adhésion du pays à l’UE jusqu’en 2028 a provoqué une vague de manifestations à Tbilissi et dans d’autres villes du pays. La Géorgie a obtenu le statut de candidat à l’UE en décembre 2023, mais le processus a été interrompu par l’UE, qui a invoqué l’instabilité démocratique du pays.

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Sources : franceinfo, euronews, Toute l’Europe