Léa en Irlande : ouvrir ses horizons grâce au CES
Léa est partie en Irlande dans le cadre du Corps Européen de Solidarité. Elle nous raconte son expérience et nous donne ses conseils !
Léa, peux-tu nous raconter ton voyage ? Quand es-tu partie ? Où es-tu partie ? Pour combien de temps ? Pourquoi as-tu choisi l’Irlande ?
Je suis partie le 1er septembre 2021, une semaine après avoir appris mon départ. Cela a été très rapide ! J’effectue mon volontariat en Irlande, j’y reste encore pour un mois.
Pour y aller, j’ai d’abord pris un avion Nantes/Dublin puis un bus de Dublin pour rejoindre ma petite ville dans le Sud : Thomastown. D’abord, j’ai été accueillie dans une famille pendant 1 semaine, avant de rejoindre ce qui sera ma maison pour le reste de mon voyage.
Je suis maintenant dans la maison d’une dame d’une soixantaine d’années, qui est collée à celle de sa sœur. La sœur accueille également une volontaire qui est espagnole, Maria. C’est pratique car on peut se voir facilement en naviguant entre les deux maisons. J’habite aussi avec une dublinoise de 21 ans qui est arrivée il y a deux mois, tandis que Maria vit avec un Irlandais de 30 ans.
Avant d’arriver en Irlande, j’ai fait une licence information-communication. Avec le Covid, j’ai eu envie de faire un an hors du cursus scolaire pour prendre le temps de réfléchir à mes études mais aussi pour apprendre l’anglais. Je voulais me sentir proche de la nature. Ici, j’ai trouvé cette proximité avec la nature et j’ai amélioré mon anglais !
J’étais contente de partir, contente d’y être, et maintenant que mon retour est prévu pour dans 1 mois, je suis aussi contente de revenir. C’est la durée parfaite pour un volontariat.
Peux-tu nous présenter ta structure ? Quelle mission effectues-tu ?
Je travaille dans un Kindergarten, qui suit la méthode éducative Steiner. Cela consiste, en quelques mots, à respecter l’enfant et n’interagir avec lui que lorsqu’il en a besoin, qu’il nous sollicite. Nous avons une routine chaque jour. Par exemple, nous passons au moins 2h dehors avec eux dans la nature, où ils rencontrent des chevaux et même des vaches. Ils ont entre autres interdiction de tuer des insectes. Les enfants restent jusqu’à leurs 5 ans, le but étant qu’ils sociabilisent et qu’ils découvrent la nature. Ils apprennent beaucoup de cette manière. Ce n’est pas très répandu en France !
Quant à ma mission, elle consiste à seconder la professeure. J’anime des activités, je cuisine, je fais de la peinture, je l’aide quand elle en a besoin.
D’où t’es venue cette idée de partir à l’étranger ? Comment as-tu eu connaissance de la Maison de l’Europe à Nantes ?
J’étais à la recherche d’une expérience de voyage à l’étranger. Initialement, je souhaitais partir au Canada. Mon but premier était d’améliorer mon anglais. J’en ai parlé à une copine qui était elle partie en Pologne grâce au Corps Européen de Solidarité (CES). Elle m’a prévenue qu’il fallait trouver une structure d’envoi.
Je me suis donc intéressée à comment partir. Dans ma région, j’ai découvert que la Maison de l’Europe à Nantes pouvait nous accompagner.
J’ai trouvé cela très rapide après avoir contacté la Maison de l’Europe.
Que peux-tu dire de l’accompagnement de la Maison de l’Europe ?
J’ai trouvé que l’accompagnement était bon. Je recevais des mails de temps en temps, je ne me suis pas sentie délaissée.
J’ai aussi su gérer les problèmes que j’avais directement avec ma structure en Irlande, qui était plus proche. Je suis assez autonome donc j’ai décidé que je pouvais prendre les choses en main. Cependant, je savais que si j’avais besoin je pouvais envoyer un message à la Maison de l’Europe.
Au moment de partir, avoir un petit topo sur le CES m’a aussi aidée. J’ai su dès ce moment qu’il était possible qu’il y ait des moments difficiles.
Raconte-nous ton voyage ! Qu’as-tu découvert du pays depuis que tu es arrivée ?
J’habite dans une petite ville, je trouve que c’est particulièrement immersif. Je suis dans une petite maison, dans un village. Je trouve les Irlandais très souriants ! Ils sont aussi très avenants. Je me sens à l’aise avec eux. Dans ma ville il y a beaucoup de lycéens, c’est assez drôle de les voir avec leurs petits uniformes.
Pendant mon expérience, j’ai beaucoup voyagé. Je suis allée à Dublin, à Cork, à Galway (c’était très beau !). Bientôt, j’irai avec des copines à Belfast. Je suis contente car je ne suis pas encore allée dans le nord. J’ai aussi vu le Connemara !
C’est pratique l’Irlande, car en train, on peut traverser le pays en 3h. Cela m’a permis de faire beaucoup de choses. Je suis allée visiter ces villes notamment avec d’autres volontaires ou avec des personnes au pair. Ma mère est également venue me rendre visite.
Pour trouver des personnes à voir ou avec qui voyager, j’ai rejoint des groupes Facebook, des conversations WhatsApp. C’est bien de proposer des sorties, même si on n’a pas toujours une réponse. Je pense que lorsque l’on part dans une petite ville comme moi, il faut avoir conscience que l’on va devoir aller vers les autres, faire cet effort.
Que peux-tu dire de l’Europe à la lumière de cette expérience ?
Dans cette expérience, l’Europe c’était la facilité. Grâce au CES tout est facile : je suis bien logée, je ne manque de rien. Je me suis sentie bien accueillie, et finalement même s’il y a des différences culturelles, je ne suis pas tant que ça dépaysée.
Cette expérience m’a ouvert l’esprit ! Je me suis aussi rendu compte que plein de personnes faisaient un CES. Je n’en avais pas conscience avant !
Maintenant, j’ai encore plus envie de voyager. Partir en Europe, c’est peut-être comme un premier pas vers d’autres voyages, moins proches de ce que l’on connait.
Un petit mot pour les jeunes qui voudraient partir en Europe ?
Je leur dirais qu’il faut le faire. En 1 an, j’ai énormément appris, énormément muri. Mon niveau d’anglais s’est énormément amélioré. Pour moi, partir à l’étranger c’est la manière la plus simple et efficace d’apprendre une langue. De plus, l’anglais c’est une langue qui peut s’utiliser partout dans le monde. C’est génial. J’ai beaucoup plus confiance en moi à ce niveau après 1 an.
Vous pourrez aussi avoir de nouveaux points de vue sur la façon de vivre des autres. C’est très intéressant et formateur de sortir de ce que l’on a toujours connu.