Le volontariat en CES de Paolo : entre découvertes et apprentissage de la langue
Alors qu’il avait soif d’une expérience à l’étranger, son CES en Allemagne a été pour Paolo l’occasion de se challenger, d’apprendre de nouvelles choses et de s’adapter à un nouvel environnement. Pour preuve : alors qu’il ne maitrisait pas la langue à son arrivée en septembre dernier, il parle désormais couramment allemand ! Retour sur une année riche en challenge et en découverte.
Paolo, peux-tu nous présenter ton projet en Allemagne ?
Je suis en mission de CES (Corps Européen de Solidarité) en Allemagne, en Bavière, dans un village qui s’appelle Rimpar, depuis septembre 2021. C’est un projet d’un an, dont les missions tournent surtout autour de l’animation.
Peux-tu nous présenter ta structure ? Quelle mission effectues-tu ?
C’est assez original comme projet car je travaille entre deux structures. La première est un centre périscolaire pour des enfants de 6 à 10 ans. Là-bas mes missions correspondent à de l’animation classique : faire les devoirs, jouer, manger ensemble… La deuxième partie du projet se fait dans un centre de jeunes, avec un public plutôt adolescent cette fois. Avec d’autres volontaires, on s’assure que tout va bien, on discute avec les jeunes s’ils ont des problèmes, on fait des activités pendant l’été, etc. Donc c’est moins de l’animation que de l’accompagnement.
Je vis sur le lieu de travail, au dernier étage de la maison qui accueille le centre de jeunes, en colocation avec une autre volontaire qui fait le même projet que moi.
D’où t’est venue cette idée de partir à l’étranger ? Comment as-tu eu connaissance de la Maison de l’Europe à Nantes ?
J’ai fait une Licence d’Histoire avec un parcours Europe pendant laquelle j’ai pu partir en Erasmus à Prague pendant un semestre. J’ai beaucoup aimé l’expérience Erasmus mais j’ai trouvé que c’était trop court, j’avais une frustration de devoir partir après seulement 6 mois. Donc j’étais intéressé par l’idée de partir plus longtemps, un an voire plus. Et puis j’avais des doutes sur ma poursuite d’études. Je ne savais pas si je voulais faire un Master ou non. Je me suis dit que je pourrais travailler pendant un an pour prendre le temps de réfléchir, voir si la fac me manquait, comprendre de quoi j’avais envie pour après, etc.
J’ai entendu parler du CES par hasard, par une connaissance. J’ai vu ça comme un Erasmus mais avec plus de responsabilités, ce qui me plaisait aussi. Du fait de ma licence qui était vraiment centrée sur l’Europe, le CES était cohérent et on peut le voir comme une continuité de mon parcours.
Une fois que j’ai eu ce projet en juillet, j’ai cherché une organisation à Nantes pour m’accompagner : c’est là que j’ai contacté la Maison de l’Europe que je connaissais déjà grâce à mon parcours à l’université.
Comment as-tu trouvé l’accompagnement de la Maison de l’Europe ?
Je n’ai pas eu besoin d’énormément d’information mais quand ça a été le cas, l’accompagnement a toujours été super. J’ai eu un très bon contact, on a pu s’appeler régulièrement avec mon tuteur : deux fois avant de partir, puis à mon arrivée et à la mi-parcours. Je sais que si j’avais eu des problèmes j’aurais eu des réponses et de l’aide immédiatement.
Qu’as-tu découvert du pays depuis que tu es arrivé ?
J’ai beaucoup appris, notamment au niveau de la langue. Je suis arrivé en septembre sans connaitre un mot d’allemand alors que dans la région dans laquelle je suis, on ne parle pas beaucoup anglais : ni les enfants ni mes collègues… certains jeunes oui mais pas beaucoup. Donc j’ai dû m’adapter, j’ai appris sur le tas. C’était aussi une super expérience grâce au CES : ça m’a permis de passer d’un niveau inexistant en allemand à un niveau B2 ! Mon programme prévoyait une heure de cours d’allemand par semaine mais il y a eu des imprévus, notamment avec le Covid. C’était bien en accompagnement mais finalement c’est en parlant que j’ai vraiment appris, surtout avec les enfants.
J’ai eu beaucoup de chance sur ce projet : même si c’est dans la campagne, on est aussi très proche d’Augsbourg qui est une ville très étudiante. Il y a surtout beaucoup de volontaires, tous accompagnés par la même organisation coordinatrice. C’est très pratique pour se rencontrer au début et ça créé un lien fort : ici on est un groupe d’une vingtaine, très soudé et solidaire.
Au niveau des voyages, comme j’avais accumulé des heures supplémentaires, j’ai pu me libérer du temps pour voyager. Je suis retourné à Prague, mais j’ai aussi visité beaucoup de villes en Allemagne, notamment Leipzig. J’ai eu le temps de combiner une vie sur place, de m’impliquer dans la vie du village mais aussi de découvrir l’Allemagne. C’était très complet.
Raconte-nous un souvenir !
Un de mes souvenirs les plus forts de ce CES, c’est le premier weekend qu’on a passé ensemble avec le groupe de volontaires, après notre arrivée mi-septembre. Comme on venait tous d’arriver, on s’est mis d’accord pour partir en weekend tous ensemble à Nuremberg. Après ça, tout le monde prévoyait des choses de son coté, donc ça a presque été la seule fois où on a réussi à organiser un événement tous ensemble. On a pu visiter le musée germanique, on est allés voir les tribunaux, puis on a passé la soirée dans la ville. Toutes les conditions étaient réunies : on était tous ensemble, il y avait une super ambiance, il faisait beau… Une très belle expérience !
Que retiens-tu de l’expérience en CES ? Conseillerais-tu ce programme ?
J’ai pu découvrir le CES et ça a été comme un déclic. Je connaissais déjà Erasmus mais c’est un programme assez fermé et quand même avec des frais. Le CES est assez différent : c’est plus facile, on est rémunéré, les frais de logement et de voyage sont pris en charge… Il y a beaucoup de choses qui sont facilitées. Même si on a peu de ressources, c’est un programme assez ouvert et surtout très complet.
Je recommande fortement le CES car pour moi ça a été une très bonne expérience : avoir la chance de partir, d’apprendre une langue… Mais je voudrais aussi mettre en garde : on sait que c’est une période très spéciale de nos vies et on peut y mettre beaucoup d’attentes et risquer d’être déçu. Il faut déjà bien choisir son projet et se rappeler que ce n’est pas toujours tout rose, il peut toujours y avoir des problèmes comme dans n’importe quel type de projet. C’est pour ça que c’est bien d’être accompagné par un organisme comme la Maison de l’Europe.