[INTERVIEW] La visite de Mari à la Maison de l’Europe
La semaine dernière Mari Oksanen, ancienne volontaire finlandaise en Corps Européen de Solidarité est venue passer quelques jours à Nantes, elle en a profité pour nous rendre visite à La Maison de l’Europe, l’occasion pour nous de lui poser quelques questions sur l’après CES.
Quelles ont été tes principales missions à la Maison de l’Europe ? Et comment cette expérience a-t-elle enrichi ton parcours personnel et professionnel ?
En fait, sans l’expérience d’être ici comme volontaire, les choses auraient été très différentes pour moi. Faire un volontariat en CES, c’est quelque chose de très intéressant, je pense, pour les recruteurs. Ce n’est pas quelque chose que tout le monde a fait. C’est donc très utile d’avoir ça dans son CV et de pouvoir en parler.
Pour moi, ça m’a énormément aidée. J’ai trouvé très vite un stage après mon retour en Finlande. Les personnes qui m’ont recrutée ont mentionné que c’était un aspect très intéressant de ma candidature.
Au niveau personnel, cette expérience m’a beaucoup apporté. J’ai gagné en courage pour essayer de nouvelles choses. Par exemple, j’avais toujours rêvé de vivre à l’étranger. Le fait de réaliser ce rêve m’a donné un grand sentiment d’accomplissement.
Si cette expérience n’avait pas eu lieu, je ne serais probablement pas où je suis aujourd’hui. Elle était tellement positive que j’ai voulu la partager avec d’autres en Finlande. J’ai promu le CES auprès des jeunes que je connais. Comme mes tâches ici incluaient aussi la promotion du CES, cela m’est venu naturellement.
Justement, après ton retour à Helsinki, comment as-tu appliqué les compétences ou les enseignements acquis ici dans ta vie actuelle ?
Je pense que c’est surtout lié au courage et à la confiance en soi. Parler une autre langue, par exemple, m’a appris à accepter l’imperfection. C’est un grand pas : réaliser que ce n’est pas grave si ce n’est pas parfait.
Cette confiance en soi est très importante dans la vie professionnelle. Le courage de se lancer dans de nouvelles choses, même si tout n’est pas maîtrisé, est une compétence précieuse que j’ai acquise grâce au CES.
Le Corps européen de solidarité est une mission de volontariat axée sur la solidarité, comment ton CES a-t-il influencé ta perception de la solidarité et ta perception de l’Union européenne ?
Mon CEC a rendu l’Europe beaucoup plus tangible pour moi. Sans l’Union européenne, ce programme n’existerait pas. L’influence de l’Union européenne dans ma vie est devenue très concrète.
J’ai aussi noué des amitiés grâce au CES. Par exemple, je passe maintenant toute une semaine chez une amie, Fanny, que je n’aurais jamais rencontrée sans cette expérience. Avant, l’Europe me semblait plus abstraite. Maintenant, elle est visible et réelle dans ma vie quotidienne.
Tu fais quoi à Helsinki maintenant ?
Je viens de terminer mon master, et je vais bientôt commencer un nouveau travail. Avant de débuter, j’ai voulu voyager ici pour faire une pause et profiter de vacances. Je suis un peu entre la fin de mes études et le début de ma carrière.
C’est quoi ton nouveau travail ?
Je vais travailler dans une fondation qui a pour objectif d’améliorer l’avenir du travail. Nous soutenons des projets et des recherches liés aux marchés du travail à Helsinki et aux alentours. (Ndlr : sur le territoire de la Métropole)
Mon rôle sera de collaborer sur ces projets et faire des recherches pour renforcer l’impact de la fondation.
Et tes employeurs, ils ont remarqué que tu avais fait un Corps Européen de Solidarité ?
Oui, c’était surtout pour le stage que j’ai trouvé juste après mon retour en Finlande. À l’époque, j’avais moins d’expérience professionnelle, donc le CES était vraiment un atout majeur dans mon CV. Maintenant, j’ai plus d’expérience grâce à ce stage et au travail qui a suivi.
Quand on débute, le CES est une excellente façon de se démarquer.
Quel message souhaiterais-tu transmettre aux jeunes européens qui hésitent à s’engager dans un programme comme le Corps Européen de Solidarité ?
Je dirais qu’il y a énormément de soutien disponible. Dans le CES, il y a une organisation qui t’envoie et une organisation qui t’accueille. C’est un programme parfait pour les personnes qui hésitent, car tout est bien encadré.
Par exemple, dans le cadre d’un Erasmus, c’est aussi une belle expérience, mais il y a moins de soutien logistique. Avec le CES, quelqu’un s’occupe de trouver un appartement pour toi et de gérer les démarches administratives.
Donc, n’hésitez pas : lancez-vous !
Merci beaucoup !
Merci à toi !